La Zambie sera bientôt à nouveau éligible aux financements étrangers, puisque les négociations sur la restructuration de sa dette touchent à leur fin, a déclaré mardi une source diplomatique française.
La France, qui dirige avec la Chine le comité des créanciers publics de la Zambie, a été au début du mois le premier pays à signer un accord bilatéral de restructuration de la dette avec la Zambie dans le cadre commun dit du G20.
La Zambie, premier producteur de cuivre d’Afrique avec une population de près de 20 millions d’habitants, a été le premier pays à plier sous le poids de ses dettes pendant la pandémie de Covid, en faisant défaut sur sa dette extérieure de 18,6 milliards de dollars en 2020.
Le cadre commun a été adopté cette année-là par le groupe des nations du G20 afin de garantir une restructuration ordonnée de la dette des pays à faible revenu.
L’année dernière, Lusaka a conclu un accord de principe avec les créanciers officiels sur 6,3 milliards de dollars de sa dette.
La France ne détient qu’environ 100 millions de dollars sur les 6,3 milliards de dollars de dette officielle à restructurer, mais la source diplomatique a déclaré que l’accord bilatéral du 8 décembre « a ouvert la voie à tous les pays et à tous les créanciers ».
Au début de l’année, la Zambie a également conclu un accord pour restructurer plus de 3,5 milliards de dollars de dette du secteur privé dans le cadre commun du G20.
Le processus de restructuration de la dette du G20 a réuni le Club de Paris, qui regroupe les créanciers occidentaux officiels, et les pays du G20 qui n’en font pas partie, en particulier la Chine.
Le processus n’a pas toujours été sans heurts, mais une source proche du Club de Paris a déclaré que les discussions avec la Banque d’import-export de Chine étaient beaucoup plus constructives cette année.
« Cela prouve que le multilatéralisme fonctionne, qu’il est crédible, qu’il est efficace et qu’il est juste », a déclaré la source diplomatique.
L’expérience de la restructuration de la dette de la Zambie a permis aux différentes parties d’acquérir de l’expérience dans le processus, ce qui a conduit à un traitement plus rapide pour le Ghana et l’Éthiopie, qui font l’objet de procédures de restructuration de la dette similaires.
La Zambie est considérée comme un cas test pour le cadre commun du G20, à un moment où l’endettement des pays à faible revenu suscite de plus en plus d’inquiétudes.



