Participants au Forum de Doha au Qatar, le président rwandais Paul Kagame et le président namibien Nangolo Mbumba ont défendu le bilan de la Chine en Afrique et dans les pays du Sud.
Dans le panel sur l’influence de la Chine dans les pays du Sud, Paul Kagame a rappelé que la présence de la Chine a été bénefique aux pays africains, avec une approche pragmatique, notamment à son pays le Rwanda qui a vu ses échanges commerciaux avec la Chine s’accroitre de 274% en 2023 comparés à 2018.
Il a déclaré : »Nous recevons plus en termes de leçons et moins en termes de valeur, comme je l’ai dit pour la Chine. Ainsi, pour la Chine comme pour l’Afrique, la relation est bénéfique et nous l’avons constaté en nombre d’un pays à l’autre« .
Défendant la Chine contre les accusations d’endetter l’Afrique, il a placé la responsabilité sur les pays africains qui devraient faire beaucoup plus attention sur comment ils orientent les prêts qu’ils recoivent de la Chine. C’est ainsi qu’il a évoqué le changement d’approche de la Chine qui a appris à reorienter ses prêts vers des projets porteurs de croissance et non vers ceux qui conduiront à des pertes financières.
Quant au président namibien, Nangolo Mbumba, il a exprimé des sentiments similaires. Evoquant et comparant les investissements miniers chinois en Namibie, notamment dans l’uranium, il a rappelé que les entreprises occidentales ont vendu leurs projets à des entreprises chinoises.
POURQUOI C’EST IMPORTANT: Ces commentaires des présidents rwandais et namibiens doivent interpeler ceux qui en Europe ou ailleurs croient l’influence chinoise en Afrique pâlir. Malgré le recul financier, Pékin reste toujours populaire parmi les dirigeants du continent.
Les commentaires de Paul Kagame sont encore un peu plus intéressant car ils prouvent combien Pékin a su rester neutre dans le conflit qui oppose le Rwanda à la République démocratique du Congo où Pékin a d’énormes intérêts.
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