Alors qu’en avril dernier, elle avait emprunté 400 millions de dollars au près de la China National Petroleum Corporation (CNPC), comme avances sur les revenues de vente du pétrole d’Agadem, la junte au pouvoir au Niger serait en passe de demander un autre prêt à la CNPC.
Après avoir investi près de 4 milliards de dollars USD dans la construction du pipeline qui mène le pétrole d’Agadem au Niger jusqu’au port de Seme au Benin, la CNPC se retrouve dans une posture délicate face à la junte nigérienne.
Les relations entre la CNPC et la junte se sont tendues à la suite de la décision de la junte de réattribuer la concession pétrolière de Bilma à la la Société Nigérienne de Pétrole (SONIDEP).
Au Niger, la CNPC navigue désormais dans des eaux troubles. Entre ses relations avec la junte, la situation sécuritaire qui avait obligé l’arrêt du fonctionnement du pipeline et les relations tendues entre Niamey et Cotonou, la CNPC se doit de jouer les équilibristes dans une situation complexe afin de préserver son investissement.
Faisant face à des difficultés financières, la junte y voit désormais une solution à ses problèmes. Désireuse de ne pas frustrer les nouvelles autorités nigériennes, la CNPC va devoir faire de concession pour garder les bonnes grâces d’un régime imprévisible.
La situation au Niger révèle vulnerabilité de la Chine et de ses investissements face aux risques sécuritaires et politiques dans plusieurs pays en Afrique. Ne possédant pas les atouts diplomatiques, sécuritaires nécessaires, et ne voulant pas interférer dans les affaires intérieures d’un pays, les entreprises chinoises se retrouvent facilement vulnérables.
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