Dix mois après la mise en service de l’autoroute de 38 km Kribi-Lolabe qui est tenu par le chinois China Highway Engineering Company (CHEC), les autorités camerounaises veulent reviser le contrat de concession attribuée à la CHEC.
Construit dans le cadre d’un partenariat public-privé, le Cameroun doivent rembourser près de 680 millions de dollars à la CHEC tout au long de la durée du contrat. Le remboursement se fera en fonction des revenus générés par le trafic routier. Mais il s’avère que le trafic routier est 4 à 5 fois inférieur à ce qui était attendu par les autorités du Cameroun qui aujourd’hui éprouvent des difficultés à rembourser « l’amortissement de l’investissement du partenaire dans la construction » et les « coûts d’exploitation et d’entretien courant de l’ouvrage à l’opérateur chinois.
Face à ces difficultés, le ministre des travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi a appelé à la révision du contrat de partenariat. Le but étant de revoir de les termes du contrat, les conformer à la réalité du moment, de façon à alléger le fardeau du trésor public camerounais.
POURQUOI C’EST IMPORTANT: Cette demande de revision dix mois après la mise en service de l’autoroute est révélateur de la faiblesse des études de faisabilité sur laquelle s’est fondée le projet. De mauvaises études de faisabilité qui sont souvent à la base des difficultés financières qu’éprouvent les gouvernements africains à rembourser les prêts ayant financé ces infrastructures.
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