La première conférence de presse de Qin Gang en tant que ministre des affaires étrangères avait été également l’occasion de lancer un nouveau message orienté vers l’Afrique : La modernisation chinoise est différente et plus inclusive que celle de l’Occident.
Depuis, Qin a répété ce point, par exemple lors du forum Lanting à Shanghai la semaine dernière. Cela peut sembler abscons, mais le discours sur la « modernisation chinoise » est profondément ancré dans un conflit plus large entre les États-Unis et les pays du Sud.
En 2022, les États-Unis se sont à nouveau opposés à une résolution des Nations unies, soutenue par de nombreux pays en développement et par la Chine, qui faisait du développement un droit de l’homme fondamental. Washington a invoqué la crainte d’un excès de pouvoir des gouvernements au nom du développement.
Depuis lors, le message chinois selon lequel (pour reprendre les termes de Qin) « la modernisation est un droit inaliénable de tous les pays, mais pas le privilège exclusif de quelques-uns » apparaît plus fréquemment sur les médias de l’hémisphère Sud.
Voir, par exemple, cet éditorial de l’Independent Online d’Afrique du Sud, une agence de presse dont le financement est lié au PCC, et rédigé par Wesley Seale, un commentateur souvent pro-chinois.