Les constructeurs sud-africains sont mécontents. Trois compagnies chinoises – China Communications Construction Company, China State Construction Engineering Corporation, Base Major, filiale de CSCEC à Beijing – ont remporté la part du lion de l’appel d’offre de 588 millions de dollars visant la modernisation du système routier sud-africain.
Ils accusent le processus la South African National Roads Agency Limited, d’avoir organisé un processus entaché d’opacité et de corruption qui a favorisé l’attribution de ces marchés à des entreprises chinoises en lieu et place des entreprises sud-africaines.
Impact sur la main d’oeuvre et les fournisseurs locaux: L’Institut sud-africaine d’ingénierie civile craint que la majorité des emplois et des équipements utilisés sur le projet soit attribué à des chinois, en violation des lois sud-africaines qui obligent que pour un projet de cette magnitude, 30% de la main d’œuvre et des fournisseurs soient locaux.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa est mis sur le sellette car il s’était engagé à prendre des mesures pour aider les entreprises locales dans le secteur qui sont dans une passe difficile. La South African Institution of Civil Engineering (SAICE) lui a adressé une lettre ouverte exigeant des explications sur ces décisions qui empêcheront la matérialisation de 13000 emplois locaux.
Les relations commerciales et politiques entre l’Afrique du Sud et la Chine auraient certainement influencé la décision des autorités sud-africaines dans l’attribution de ces marchés.
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