Le gouvernement guinéen décide de suspendre les activités sur le projet Simandou, l’un des plus grands gisements de fer au monde. Bien que les motifs ayant motivé cette décision ne soient pas encore connus, le gouvernement guinéen a évoqué la « défense des intérêts guinéens ». Cependant, La question de la construction du chemin de fer Trans guinéen, condition imposée par les autorités guinéennes aux compagnies exploitant Simandou, ne serait pas étrangère à cette suspension.
Cette décision aurait de quoi inquiéter la Chine qui est présente dans les deux blocs nord (1&2) et sud (3&4) du projet. Simandou est d’un intérêt stratégique pour Pékin qui tient à réduire sa dépendance au fer australien en diversifiant ses sources d’approvisionnement.
La Chine est présente dans les blocs 1 & 2 à travers l’aciériste Shandong Weiqiao qui s’est associé avec le singapourien Winning Shipping, la société franco-guinéenne SMB et le gouvernement guinéen ; et dans les blocs 3 & 4, à travers Aluminum Corporation of China Limited – Chinalco, qui est en partenariat avec Rio Tinto et le gouvernement guinéen.
Bien que la durée de la suspension ne soit pas encore connue, le premier ministre a écarté toute idée de renégociation des contrats sur le projet et parle plutôt d’une « juste une réorganisation de la façon de travailler ». La crainte d’une révision contractuelle est l’un des risques qu’avaient déjà identifiés les autorités chinoises à la suite du coup d’État de septembre que Pékin avait du reste fermement condamné.
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