Le Libéria et la Somalie, sont les seuls pays africains à avoir signé la déclaration conjointe de la Troisième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Xinjiang (Chine).
Signée par cinquante pays, la déclaration dénonce et condamne, en des termes forts, les graves et systématiques violations des droits de l’homme contre les ouïgours dans le Xinjiang.
Généralement les pays africains, même ceux à majorité musulmane, s’abstiennent de voter contre la Chine sur des sujets jugés sensibles et importants pour Pékin.
C’est pourtant la deuxième fois que la Somalie vote dans ce sens contre la Chine sur la question du Xinjiang. Un choix qui fait suite à son vote précédent sur la même question au conseil des droits de l’homme des nations-unies.
Si le premier aurait pu être perçu comme une anomalie surprenante, ce deuxième vote semble pourtant confirmer une ferme position de Mogadiscio de s’opposer à Pékin sur la question des ouïgours. Ce positionnement reste surprenant au regard de la convergence d’intérêts entre les deux pays.
Ces deux votes somaliens seraient-ils des indications d’un ré-alignement de Mogadiscio sur Washington? Récemment le nouveau président somalien, Hassan Sheikh Mohamud, qui a lancé une offensive contre Al-Shabab, avait demandé aux Etats-Unis d’intensifier les frappes de drones contre les combattants liés à Qaida.
Quant au Libéria, les liens historiques avec les Etats-Unis et les récentes sanctions américaines contre des proches d’un Georges Weah, président du Libéria, en quête d’un second mandat en 2023, pourraient explique ce vote.
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