Zineb Riboua, chercheur associée et directrice de programme au Centre pour la paix et la sécurité au Moyen-Orient de l’Institut Hudson, a révélé hier jeudi 6 juillet 2023, un cas interessant de coopération entre une entreprise chinoise d’or en Centrafrique et le groupe Wagner.
Selon ce qu’elle indique dans sa série de tweets, la compagnie chinoise dont le nom n’a pas été donné, localisée dans le village aurifère de Dimbi dans le sud du pays, aurait eu recourt à des hommes du groupe russe Wagner pour secourir et évacuer ses employés qui auraient été attaqués par un groupe terroriste, non autrement identifié.
Comme elle le précise, le contexte et le cadre dans lesquels cette situation s’est produite restent encore indéterminés. Mais contrairement à elle, Il est donc difficile d’affirmer, qu’il y aurait désormais une collaboration entre chinois et le groupe Wagner en Afrique.
Il s’agit probablement d’une opération ponctuelle. Il ne faut pas oublier que la RCA est un pays instable dont l’appareil de sécurité est défaillant. Compte tenu du niveau d’implication de Wagner dans l’appareil sécuritaire du pays – Le groupe Wagner qui y assure notamment la sécurité du president Touadera – il ne serait pas surprenant que certaines entreprises fassent appel à eux dans certains cas. Mais quitte à établir une collaboration formelle, il est encore très tôt pour le dire.
Et prenant en compte les derniers développement entre le groupe Wagner et Moscou le mois passé, La Chine serait bien prudente avant de s’engager ou d’encourager une quelconque collaboration formelle de ses sociétés, surtout les sociétés d’Etat, avec le groupe russe.
POURQUOI C’EST IMPORTANT: Néanmoins ceci est un fait intéressant si l’on se souvient qu’il y a quelques mois, les hommes de Wagner ont été accusés par certaines autorités centrafricaines et le groupe rebelle CPC d’avoir mené l’attaque contre une exploitation aurifère chinoise de la société Gold Coast Group dans le village de Chingbolo et d’y avoir exécuté 9 employés chinois. Les enquêtes menées par les autorités centrafricaines avec l’aide d’experts chinois n’ont jamais rendu public leurs conclusions.