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En Chine, le casse-tête économique des dirigeants

Parti communiste chinois
Des policiers gardent un bâtiment lié à la quatrième session plénière du 20e Comité central du Parti communiste chinois (PCC) à Pékin, en Chine, le 20 octobre 2025. La quatrième session plénière du 20e Comité central du PCC se tiendra à Pékin du 20 au 23 octobre. ( The Yomiuri Shimbun ) (Photo par Ichiro Ohara / Yomiuri / The Yomiuri Shimbun via AFP)

Les hauts responsables du Parti communiste chinois (PCC) sont réunis depuis lundi à Pékin afin de définir la direction économique du pays pour les prochaines années, sur fond de difficultés économiques structurelles et de tensions commerciales.

La deuxième économie mondiale a entamé une mue profonde ces dernières décennies à travers des réformes d’ouverture et un développement économique et technologique spectaculaire.

Mais les dirigeants chinois font aujourd’hui face à une population vieillissante, une consommation intérieure timide et des exportations menacées par les tensions géopolitiques.

La réunion à huis clos du comité central du PCC est suivie de près par les observateurs pour déceler des indices sur la manière dont Pékin entend répondre à ces épineuses questions.

L’AFP fait le point sur les difficultés rencontrées par l’économie chinoise.

– Consommation morose –

Les décennies de croissance vertigineuse débutées après des réformes d’ouverture dans les années 1980 ont été dopées par des exportations vigoureuses et des investissements publics massifs dans les infrastructures.

Aujourd’hui, de nombreux experts jugent que le pays devrait évoluer vers un modèle de croissance davantage centré sur la consommation intérieure, dans un contexte de fort endettement des collectivités locales et de turbulences géopolitiques.

Mais la consommation des Chinois reste morose en raison d’une crise persistante du secteur immobilier, de la faiblesse du système de protection sociale et d’un taux de chômage élevé chez les jeunes.

Pékin a annoncé lundi un ralentissement de sa croissance sur la période juillet-septembre 2025, au rythme trimestriel le plus faible depuis un an.

« Des facteurs à la fois cycliques et structurels expliquent la faiblesse de la consommation privée », écrivent les analystes Vicky Xiao Zhou et Zhaopeng Xing d’ANZ Research.

Dans ce contexte, il est attendu que le plénum du PCC « s’attaque aux inégalités de revenus et à la couverture sociale limitée », ajoutent ces économistes.

– Tensions commerciales –

L’offensive des droits de douane lancée en début d’année par le président américain Donald Trump et des frictions commerciales avec l’Union européenne (UE) ont mis en péril le rôle des exportations comme moteur de la croissance chinoise.

Le géant asiatique a pour l’heure résisté, notamment en réorientant une partie de ses marchandises vers de nouveaux marchés, comme en Asie du Sud-Est.

Mais les différends persistent, en particulier dans le secteur stratégique des terres rares. Pékin a utilisé sa domination en la matière comme levier dans les négociations, imposant des restrictions extra-territoriales sur ces matériaux critiques.

Ces mesures ont provoqué des remous jusqu’à Bruxelles, où des responsables des 27 pays membres de l’UE et de la Chine doivent se rencontrer dans les prochains jours pour des pourparlers « urgents ».

Mais si les efforts pour briser la domination chinoise dans ce secteur critique devraient s’intensifier, « l’emprise de Pékin ne devrait pas se relâcher à court ou moyen terme », a estimé mardi un rapport de BMI, filiale du groupe américain Fitch.

– Surcapacité –

La surcapacité industrielle chinoise est un autre sujet surveillé de près en raison de l’afflux sur les marchés mondiaux de produits chinois bon marché, des panneaux solaires aux voitures électriques en passant par le textile.

Depuis l’éclatement de la bulle immobilière vers 2021, la Chine est passée à un modèle « axé sur l’industrie manufacturière et l’investissement pour compenser la faiblesse de la consommation intérieure », soulignent des analystes de Nomura dans une note publiée avant le plénum.

« Cela a créé une surproduction dans des secteurs industriels clés, poussant la Chine à augmenter ses exportations », ajoutent-ils.

La crise du secteur immobilier chinois, autrefois florissant, a en parallèle freiné la demande intérieure pour des matériaux tels que l’acier, le béton et le verre.

« Le principal défi » du prochain plan quinquennal (2026-2030) sera « d’assainir le marché immobilier », estiment les analystes de Nomura.

pfc/aas/ehl/er

© Agence France-Presse

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