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Le Japon veut se poser en alternative pour l’Afrique

Japon Chine africains
Le ministre japonais des Affaires étrangères Iwaya Takeshi (C) prononce un discours lors de la cérémonie d'ouverture de la 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD 9) à Yokohama, préfecture de Kanagawa, au sud de Tokyo, le 20 août 2025. (Photo par Rodrigo Reyes Marin / POOL / AFP)

Le Japon accueille à partir de mercredi des dirigeants africains pour une conférence sur le développement, se présentant comme une alternative à la Chine au moment où le continent face face à une crise de la dette.

Des représentants d’environ 50 pays africains doivent participer à cette 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) parmi lesquels les présidents nigérian Bola Tinubu, sud-africain Cyril Ramaphosa et kényan William Ruto ainsi que le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

Des émissaires du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal sont également attendus dans l’archipel pour ces trois jours d’échanges.

« La crise de la dette et de la liquidité sur le continent africain altère l’environnement socio-économique et limite la marge de manoeuvre budgétaire des gouvernements pour mettre en place un filet de sécurité pour leurs citoyens », a expliqué le président Ramaphosa dans un communiqué.

La Chine a investi massivement en Afrique au cours de la dernière décennie, finançant à coup de milliards de dollars, via des entreprises, la construction de ports maritimes, de chemins de fer, de routes ou encore d’autres projets d’infrastructures.

Mais les pays africains font désormais face à une « vague » de dettes envers la Chine et les créanciers privés, avait averti en mai l’Institut Lowy, un cercle de réflexion australien.

A cela s’ajoute la réduction de l’aide occidentale, dont souffrent de nombreux pays africains, en particulier depuis le démantèlement de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) par le président américain Donald Trump.

La conférence devrait également permettre des discussions sur d’éventuels accords de libre-échange entre le Japon et des pays africains, des garanties de prêt et des incitations à l’investissement pour les entreprises japonaises, selon les médias nippons.

Mais pour Keidanren, important lobbyiste japonais, Tokyo doit encore convaincre ces nations.

« En contribuant activement à la résolution des problèmes sociaux auxquels sont confrontés les pays du Sud, le Japon doit être choisi comme un partenaire digne de confiance », observait Keidanren dans une note publiée en juin.

« Plutôt que de nous concentrer sur nos propres besoins, nous voulons identifier soigneusement les besoins de nos partenaires et gagner leur confiance, respectant ainsi nos engagements en tant que nation », a déclaré le Premier ministre japonais mardi.

Pour le Japon, l’Afrique représente une source d’opportunités en raison de sa population jeune et ses ressources naturelles.

« Nous discuterons de la manière dont nous pouvons tirer parti de ces ressources humaines et matérielles comme source de vitalité et les relier à la croissance du Japon et à la prospérité du monde », a affirmé Shigeru Ishiba.

Le Japon devrait s’engager lors de cette conférence à former 30.000 experts en intelligence artificielle au cours des trois prochaines années pour promouvoir la numérisation dans l’industrie, a indiqué l’agence de presse japonaise Kyodo News.

hih/stu/ep/gge

© Agence France-Presse

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