Le blog spécialisé sur les questions militiaires en Afrique, Military Africa, a publié une analyse sur les possibles impacts inattendus des tensions entre l’Inde et le Pakistan sur les relations militaires entre la Chine et l’Afrique en matière d’équipements militaires. Le récent affrontement aérien entre l’Inde et le Pakistan met en lumière les performances du chasseur chinois J-10C. Utilisé par le Pakistan pour abattre plusieurs appareils indiens, dont des Rafale français, l’avion a attiré l’attention des pays africains déjà familiarisés avec les équipements militaires chinois.
Cette démonstration de force pourrait accélérer l’intérêt de plusieurs États africains pour les avions de chasse chinois. Le J-10C, armé du missile PL-15 à longue portée, combine efficacité, technologie avancée et coût relativement abordable. Dans un contexte de ressources limitées, des pays comme le Nigeria, le Soudan, la Namibie, le Botswana, la Tanzanie ou l’Angola voient dans ces plateformes une alternative crédible aux avions occidentaux plus coûteux et soumis à des conditions d’acquisition complexes.
Le cas nigérian est emblématique : déjà équipé de trois JF-17 Thunder (codéveloppés par la Chine et le Pakistan), le Nigéria envisage soit d’élargir cette flotte, soit de se tourner vers une plateforme plus avancée comme le J-10C. Un accord de défense récemment signé avec la Chine renforce cette perspective.
Cependant, des défis persistent. Intégrer ces appareils nécessite des chaînes logistiques robustes, des systèmes compatibles, et un soutien technique durable. La fiabilité de l’entretien et la formation du personnel restent des points critiques.
Enfin, pour certains pays comme l’Égypte, étroitement liés aux États-Unis et à la France, un rééquilibrage vers la Chine pourrait s’avérer politiquement délicat, alors que des rumeurs persistent sur une possible acquisition du J-10C par l’armée egyptienne.
POURQUOI C’EST IMPORTANT: Au fil des dernières années, la Chine est devenue l’un des principaux fournisseurs d’armes en Afrique. Ses drones de combat, ses armes lourdes et légères et autre équipements tactiques sont devenus commun dans les arsenaux militaires sur le continent.
Le fabricant d’armes chinois Norinco a renforcé sa présence physique sur le continent et a récemment signé un protocole d’accord avec le Nigéria pour la construction d’une usine de fabrication d’armes au Nigéria.
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