Dans son baromètre traquant les activités économiques chinoises en Afrique, la China Africa Research Initiative (CARI), de l’université Johns Hopkins aux États-Unis, a mis à jour ses données sur les travailleurs chinois présents en Afrique.
Ces données tirées des statistiques du Bureau national des statistiques chinoises, incluent les travailleurs chinois employés dans le cadre de contrats de construction conclus par des entreprises chinoises en Afrique, ainsi que ceux embauchés pour d’autres services, tels que le travail en usine, mais excluent les migrants informels, notamment les commerçants et les boutiquiers.
Le top 5 des pays abritant des travailleurs chinois en 2024 était la Guinée (11 071), la République démocratique du Congo (9 694), l’Égypte (8 170), l’Angola (7 444) et le Nigeria (6 035). À eux cinq, ils représentent 47 % des travailleurs chinois sur le continent.
Pour la Guinée, ce nombre est passé de 6 952 en 2023 à 11 071. Une hausse portée par la présence d’entreprises chinoises qui participent à la construction d’infrastructures, comme des chemins de fer, des ponts, des tunnels et des ports, qui seront connectés au projet minier de Simandou.
Quant à la RDC, bien qu’occupant la deuxième place avec 9 694 employés, elle a quand même connu une chute comparée à 2023 où 10 088 travailleurs chinois dans le pays. Une forte présence qui s’explique, comme en Guinée, par les activités minières chinoises dans le secteur du cuivre et du cobalt congolais. Secteur dans lequel ces entreprises sont largement majoritaires.
En Égypte, le nombre est porté par les entreprises chinoises opérant dans la zone de coopération économique et commerciale de Suez (SETC) – un parc industriel chinois situé à proximité du canal de Suez à 120 km à l’est de la capitale égyptienne, le Caire – qui regroupe une centaine d’entreprises chinoises.
POURQUOI C’EST IMPORTANT : Ces chiffres permettent de mettre en lumière un des pans de la présence chinoise en Afrique, celui du nombre de ressortissants chinois présents sur le continent. Un nombre qui alimente très souvent les débats et les tensions. Elles sont aussi importantes lorsqu’elles sont placées en parallèle avec d’autres chiffres de la Chine en Afrique – flow des investissements chinois en Afrique – pour se faire une idée plus globale sur la trajectoire des engagements chinois en Afrique.
