Le crash en août d’un hélicoptère militaire au Ghana, qui a fait huit morts, dont les ministres de la Défense et de l’Environnement, est dû notamment à de mauvaises conditions météorologiques, aggravées par des lacunes en matière de sécurité, selon les conclusions d’une enquête officielle publiées mardi.
D’après les enquêteurs, la météo, la visibilité réduite et le relief accidenté ont contribué à l’accident survenu le 6 août dans le sud du Ghana, en Afrique de l’Ouest.
« L’accident a été causé par une perte soudaine d’altitude et de portance, provoquée par un courant descendant », un phénomène lié à une turbulence atmosphérique, selon le rapport.
L’appareil, un hélicoptère de fabrication chinoise vieux de douze ans et en service depuis 10 ans au sein de l’armée de l’air ghanéenne, « était en état de vol mais ne disposait pas de dispositifs additionnels améliorant la sécurité », a précisé le capitaine Paul Forjoe, ancien pilote de ligne et ingénieur aéronautique, qui a dirigé la commission.
L’enquête révèle notamment l’absence de système d’avertissement et d’alarme d’impact (TAWS) qui permet d’avertir les pilotes d’un risque de collision avec le sol.
Elle met également en lumière des lacunes dans les infrastructures aéronautiques nationales, avec des aides à la navigation limitées, un manque de formation sur simulateur pour les pilotes militaires et l’absence de systèmes d’analyse des données de vols ou de suivi des vols en temps réel, tels que des radars secondaires.
« Aucune information météorologique n’était disponible pour le pilote le long de la trajectoire du vol », précise également la commission dans son rapport.
Les huit occupants de l’appareil ont péri dans le crash: le ministre de la Défense Edward Omane Boamah, le ministre de l’Environnement Ibrahim Murtala Muhammed, plusieurs hauts responsables politiques et les membres de l’équipage.
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