Cinq ressortissants chinois ont été arrêtés, placés en détention à Abuja – la capitale du Nigéria – et sont en passe d’être expulsés vers la Chine par les services d’immigration nigérianne (NIS). L’affaire suscite de vives controverses au sein de la communauté, notamment en raison d’accusations de rivalité commerciale entre entrepreneurs chinois et de soupçons de corruption des autorités nigériannes.
Selon SaharaReporters, les cinq hommes – Zhang Damou, Qian Jin, Lin Jianfeng, Tang Pan et Guo Zhengheng – ont été interpellés le 12 août 2025. Le NIS a déjà notifié l’ambassade de Chine l’informant de la procédure d’expulsion.
Officiellement, les autorités invoquent des infractions à la réglementation migratoire. Mais des sources internes au NIS avancent une toute autre explication. Les arrestations auraient été déclenchées par une plainte déposée par un homme d’affaires chinois concurrent, identifié sous le nom de Dongfeng. Ce dernier aurait versé des pots-de-vin à des responsables du NIS afin d’écarter ses rivaux du marché local.
Les accusations de corruption visent directement des hauts-cadres du NIS notamment la vice-contrôleuse générale, Azuka Halliday, soupçonnée d’avoir facilité ces interpellations. Pour certains observateurs, si des irrégularités administratives avaient réellement été constatées, les intéressés auraient pu régulariser leur situation sans passer par la case détention.
Cette affaire met ainsi en lumière autant l’influence croissante des hommes d’affaires chinois au Nigéria que les rivalités économiques qui s’y jouent sur fond de fragilité des institutions face aux allégations de corruption.




