Le Nigéria a entamé l’expulsion de 42 ressortissants chinois et philippins reconnus coupables de cybercriminalité et d’escroqueries en ligne au Nigéria. Il s’agit du premier groupe parmi un total de 192 étrangers condamnés qui doivent être rapatriés dans les prochaines semaines, selon les services de l’immigration (NIS).
Ces condamnations font suite à une vaste opération de répression menée le 10 décembre 2024 sur l’île Victoria, à Lagos. Lors de cette opération, pas moins de 759 suspects avaient été interpellés. L’enquête a révélé l’existence d’un réseau structuré de cyberfraude et d’arnaques financières reposant sur de fausses identités en ligne et sur la formation de personnel à des pratiques frauduleuses. La société chinoise Genting International Co. Limited est citée comme l’un des vecteurs utilisés pour ces activités illicites.
Au terme de la procédure judiciaire, les personnes concernées ont conclu des accords de plaidoyer avec la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC). La Haute Cour fédérale de Lagos leur a infligé des peines d’un an de prison ainsi qu’une amende individuelle d’un million de nairas (environ 1 200 dollars américains). Une fois leur condamnation prononcée, elles ont été transférées au Nigeria Immigration Service (NIS), chargé d’exécuter leur expulsion. En Avril, un tribunal de Lagos avait ordonné la saisie de tous les biens immobiliers des chinois arrêtés.
POURQUOI C’EST IMPORTANT: Les activités chinoises de cybercriminalité se répandent à grande vitesse en Afrique. De l’Angola au Nigéria, en passant par la Zambie, les autorités locales démantèlent de dizaines d’entreprises chinoises menant ces activités. Dans la plupart des cas, les contrevenants sont arrêtés, condamnés et ensuite expulsés vers la Chine au lieu de purger leurs peines où ils ont été arrêtés.
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