Le 12 août 2025, une équipe conjointe de chercheurs chinois et sud-africains a établi une communication quantique sécurisée entre Beijing et l’Université de Stellenbosch. Réalisée grâce au microsatellite Jinan-1, cette liaison de 12 900 kilomètres constitue la première connexion quantique entre deux hémisphères. Le dispositif repose sur la distribution quantique de clés (QKD), un procédé qui génère des clés de chiffrement à partir de photons. Toute tentative d’interception modifie l’état de ces particules et révèle immédiatement une intrusion, ce qui confère au système une résistance inédite à l’espionnage électronique.
Pour l’Afrique du Sud, cette percée scientifique représente un gain stratégique en matière de cybersécurité. Elle ouvre la voie à une meilleure protection des données sensibles – gouvernementales, financières ou industrielles – et illustre le rôle croissant de la coopération technologique sino-africaine. Pour la Chine, l’expérience s’inscrit dans une série d’initiatives destinées à consolider son avance dans les technologies de l’information quantique et son image de premier partenaire technologique de l’Afrique.
L’impact de cette avancée dépasse le cadre académique. Les communications quantiques sont de plus en plus envisagées comme une solution de référence pour la sécurisation des flux diplomatiques, des transactions bancaires ou de la gestion des infrastructures critiques. En réussissant à franchir de longues distances, le projet Beijing–Stellenbosch démontre la faisabilité d’un réseau quantique international et renforce l’hypothèse d’un futur « internet quantique ».




