Deux ministres ghanéens — le ministre de la Défense, Edward Omane Boamah, et celui de l’Environnement, Ibrahim Murtala Muhammed — ont trouvé la mort le 6 août 2025 dans le centre du pays, à bord d’un hélicoptère chinois Harbin Z-9.
Quelques minutes après le décollage, l’appareil a disparu des écrans radar avant d’être localisé, plusieurs heures plus tard, dans la zone forestière d’Adansi Akrofuom. Une enquête est en cours pour en déterminer les causes. Quoi qu’il en soit, l’accident projette une lumière défavorable sur la Chine, fournisseur majeur d’armements pour de nombreux pays africains.
Le Ghana avait acquis quatre hélicoptères Harbin Z-9EH en septembre 2015, alors que John Dramani Mahama — aujourd’hui chef de l’État — était déjà président. L’achat, incluant pièces de rechange et formation des équipages, a été financé par un prêt de 150 millions de dollars de la China Development Bank destiné à renforcer les moyens de surveillance des champs pétroliers du pays. Selon AidData, le prêt avait été garanti par les revenus du pétrole du champ pétrolier de Jubilee.
Cet accident ravive les interrogations sur la fiabilité de ce type d’appareil, d’autant qu’il ne s’agit pas du premier incident impliquant un Harbin Z-9 en Afrique : des crashes ont été signalés au Mali et au Cameroun en 2019. Il conviendra toutefois d’attendre les conclusions de l’enquête pour établir d’éventuelles responsabilités, déterminer l’enchaînement des défaillances et distinguer ce qui relève du facteur humain, de l’entretien, des conditions météorologiques ou d’un éventuel problème technique propre au modèle.
Les résultats de l’enquête seront très certainement scrutée de très prêts par la Côte d’Ivoire qui a l’intention de s’approvisionner aussi en Harbin Z-9.
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