Le gouvernement kényan a récemment annulé un contrat d’infrastructure majeur initialement attribué à un consortium français mené par Vinci Highways. Le projet, d’un montant de 1,3 milliard d’euros, visait à moderniser 140 kilomètres de route entre Nairobi et Nakuru, devrait être réattribué à une entreprise chinoise.
Signé à Paris en 2020 lors d’une visite d’État de l’ancien président Uhuru Kenyatta, l’accord symbolisait à l’époque la solidité des relations franco-kényanes. Cependant, à la suite d’une révision gouvernementale, les autorités kényanes ont jugé les termes du contrat défavorables. En particulier, la clause plaçant l’entière responsabilité financière en cas de faibles volumes de trafic sur le gouvernement a été fortement critiquée. L’Autorité nationale des routes du Kenya (KeNHA) a tenté de renégocier l’accord, mais la contre-proposition a été jugée non viable par les parties financières, menant à une impasse.
Ce retrait ouvre désormais la voie à un repreneur chinois. Ce changement intervient dans un contexte où Nairobi courtise fortement Pékin afin d’obtenir un financement pour l’extension du Standard Gauge Railway au delà de Naîvasha. Il faudra attendre la réattribution du contrat à l’entreprise chinoise pour connaitre les détails du financement du projet qui pourrait bien être un partenariat public-privé accompagné d’un contrat de concession.
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