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Tanzanie : le pari de la langue chinoise pour doper le tourisme

Somalie Tourisme
Image d'archive: Des voyageurs se tiennent près de la zone des départs internationaux à l'aéroport de Pékin, le 6 février 2016 GREG BAKER / AFP.

La Tanzanie redouble d’efforts pour attirer les touristes chinois, misant sur l’enseignement du mandarin comme levier stratégique. À Dar es Salaam, le National College of Tourism (NCT) forme désormais ses étudiants à la langue chinoise grâce à un partenariat avec l’Institut Confucius de l’université de la ville. Sur les 531 étudiants inscrits, 215 ont choisi d’apprendre le chinois, témoignant d’un réel engouement.

Cette initiative s’inscrit dans une politique plus large, portée par la présidence tanzanienne. En mai 2024, le gouvernement lançait à Pékin le film promotionnel Amazing Tanzania, avec la participation de la présidente Samia Suluhu Hassan, du président de Zanzibar Hussein Ali Mwinyi, et de l’acteur chinois Jin Dong.

Les résultats sont déjà visibles : les arrivées de touristes chinois sont passées de 44 000 à 62 000 en neuf mois. Objectif affiché : capter 1 % des voyageurs chinois à l’étranger, soit environ 1,3 million de visiteurs annuels.

Le gouvernement mise sur une montée en compétence de l’ensemble de la chaîne de valeur touristique. Guides, hôteliers, et opérateurs sont appelés à renforcer leurs connaissances linguistiques et culturelles pour répondre aux attentes de cette clientèle stratégique.

Selon le ministère du Tourisme, le secteur a généré 4 milliards de dollars en 2024, dont une part croissante grâce au marché chinois. Le directeur de l’Office du tourisme tanzanien, Ephraim Mafuru, affirme : « Le chinois n’est plus un atout, c’est une nécessité. »

Cette dynamique traduit une tendance mondiale : face à la recomposition des flux touristiques, l’investissement dans l’apprentissage des langues et le dialogue interculturel devient un axe central des politiques de développement touristique.

En Afrique, la grande majorité des pays touristiques se déploient pour attirer davantage les touristes chinois qui sont devenus la cible idéale pour ces pays. Ainsi l’Ouganda, l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Egypte, le Maroc ont mis en place des programmes spécifiques visant les touristes chinois ou signé des partenariats avec des compagnies aériennes chinoises pour encourager les échanges touristiques.

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