Un ressortissant chinois soupçonné d’être à la tête d’un réseau international de trafic d’écailles de pangolin a été arrêté au Nigeria, selon l’organisation néerlandaise Wildlife Justice Commission (WJC). L’arrestation, fruit de plus de cinq mois de surveillance conjointe entre la WJC et les services douaniers nigérians (NCS), fait suite à la saisie de plus de 7 tonnes d’écailles dans un entrepôt de l’État d’Ogun en août 2024.
Depuis 2021, cette collaboration a permis l’arrestation de 37 suspects, la saisie de plus de 21,5 tonnes d’écailles, et 12 condamnations. Le Nigeria est considéré comme un centre majeur du commerce illégal de la faune en Afrique de l’Ouest, avec des liens étroits vers l’Asie de l’Est.
Les saisies mondiales ont récemment chuté, en partie grâce à un meilleur ciblage des réseaux criminels au Nigeria et à un durcissement de la réglementation en Chine. En 2024, Pékin a réduit sa quota officiel d’écailles de pangolin à 1 tonne par an, contre 25 tonnes en 2015.
La WJC espère que le suspect recevra une peine exemplaire au Nigeria. Ce cas illustre l’importance croissante des partenariats internationaux dans la lutte contre le trafic d’espèces menacées.
POURQUOI C’EST IMPORTANT: Dans plusieurs pays sur le continent, le trafic des espèces rares, motivé par la forte demande en Chine et dans d’autres pays d’Asie, est très souvent porté par des ressortissants chinois. La mesure prise par Pékin de réduire son quota officiel d’écailles de pangolin permet de réduire la demande et influe sur les acteurs sur terrain. En mars, une femme d’affaire chinoise était arrêtée en Namibie pour trafic des parties génitales de phoques.
LECTURE RECOMMANDÉE:





