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Les tendances de la Chine en Afrique dans cette décennie

les tendances de la chine en Afrique dans cette décennie

Quelles sont les tendances des relations sino-africaines dans cette décennie ? C’est la question à laquelle a tenté de répondre le journal britannique « the Economist » qui, dans un rapport publié le 3 Aout dernier, partant des conclusions du dernier sommet Chine-Afrique à Dakar et de l’analyse de la situation économique interne de la Chine, a identifié les tendances et les facteurs qui vont façonner et déterminer les relations sino-africaines dans cette décennie : 

  • Stimulateurs de l’engagement commercial entre l’Afrique et la Chine : 

Il existe une série de facteurs susceptibles de stimuler le commerce et les investissements chinois en Afrique au cours de la prochaine décennie. Il s’agit notamment d’une concurrence internationale intense pour le secteur extractif et les ressources agricoles de l’Afrique.  Les investissements directs chinois – essentiellement sous forme de prêts et de subventions, et canalisés par des entreprises d’État et des institutions financières soutenues par l’État – continueront de cibler les ressources naturelles de l’Afrique ainsi que les infrastructures de transport et d’énergie facilitant le commerce. L’Afrique dispose d’un énorme réservoir de main-d’œuvre, jeune et peu coûteuse, qui constitue un débouché potentiel pour l’industrie manufacturière chinoise à forte intensité de main-d’œuvre, ce qui deviendra de plus en plus intéressant à mesure que la main-d’œuvre chinoise vieillit et devient plus coûteuse.

  • Maintenir une position de non-ingérence : 

Ces mesures soulignent l’intérêt de la Chine à approfondir son engagement dans la sous-région, sans pour autant modifier fondamentalement sa politique étrangère, qui s’écarte de son principe de longue date de « non-intervention » dans les affaires des pays étrangers.

Les responsables politiques chinois hésitent à se laisser entraîner diplomatiquement et militairement dans des zones de conflit éloignées, d’autant plus qu’ils s’inquiètent de l’aggravation des tensions géopolitiques plus près de chez eux. Nous ne prévoyons pas que l’initiative de sécurité mondiale récemment proposée par la Chine (qui a vu le jour à peu près en même temps que l’initiative de développement mondial mentionnée plus haut et portant le même nom) change sensiblement la donne.

  • L’évolution du financement chinois : 

La Chine a pris des engagements financiers à court terme moins importants au FOCAC 8 qu’aux FOCAC 6 et 7, qui se sont tenus respectivement en 2015 et 2018, ce qui reflète un certain resserrement une plus grande aversion au risque en Chine en raison des effets néfastes de la pandémie de covide19.  La Chine a fait de nouveaux engagements financiers lors du FOCAC 8, pour un montant de 40 milliards de dollars US, soit une forte baisse par rapport aux 60 milliards de dollars US de financement promis en 2018, et il existe un risque que ce montant réduit ne se concrétise pas, en raison d’un ralentissement économique attendu en Chine, d’une diminution de l’excédent de la balance courante et de la poursuite des mesures de restriction financière.

  • Combattre le stock de dettes

La Chine s’inquiète de son exposition financière en Afrique et des problèmes de réputation ou de remboursement liés à certains de ses prêts. La pandémie de covid-19 a exacerbé les problèmes de remboursement de la dette extérieure de l’Afrique et a suscité une réaction de la part de la communauté internationale et des principaux prêteurs bilatéraux, y compris la Chine. la Chine, consciente de la nécessité de s’attaquer aux problèmes émergents de la dette extérieure de l’Afrique, a participé à contrecœur l’initiative de suspension du service de la dette du G20 et a adopté une approche au cas par cas pour la restructuration et l’allègement de la dette des États africains. La Chine aurait accordé un allégement de la dette à 16 États africains dans le cadre de l’initiative DSSI du G20, dont l’Angola, le Kenya, la Mauritanie et la Zambie. et affirme également avoir annulé des prêts sans intérêt pour une quinzaine d’États africains, dont le Botswana, Burundi, Rwanda, Cameroun, République du Congo et Mozambique. La restructuration des prêts n’a rien de nouveau pour les prêteurs chinois, et de nouvelles initiatives visant à protéger les intérêts commerciaux chinois sont probables dans les années à venir.

Lire tout le rapport sur le site The Economist Intelligence (en anglais)

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