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La RDC parviendra t-elle à revoir ces contrats avec les chinois?

La RDC parviendra t-elle à revoir ces contrats avec les chinois?
Vue aérienne de la mine Tenke Fungurume en République démocratique du Congo, l'une des plus grandes mines de cobalt et de cuivre du pays, aujourd'hui au centre d'un âpre conflit entre ses propriétaires.

La République démocratique du Congo pourrait se rapprocher de la révision de deux contrats chinois controversés. Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a déclaré à Reuters que le gouvernement est en pourparlers actifs avec Sicomines, une coentreprise entre la société minière publique de la RDC, Gécamines, et Sinohydro et China Railway Group, qui étaient censés construire des infrastructures en échange d’une participation de 68% dans une entreprise minière :

« Nous avons déjà un cadre, nous avons quelques éléments clés du changement que nous voulons apporter dans cet accord », a déclaré M. Kazadi, qui a toutefois refusé de donner plus de détails.

Le gouvernement du président Félix Tshisekedi a tenté de modifier les termes de l’accord de 6 milliards de dollars en raison d’allégations selon lesquelles la fourniture d’infrastructures aurait pris du retard. M. Kazadi a également mentionné que des pourparlers sont en cours dans le cadre d’un différend distinct entre la Gécamines et le géant minier chinois CMOC au sujet des redevances minières, qui ont donné lieu à des luttes pour le contrôle de Tenke Fugurume, l’une des plus grandes mines de cobalt et de cuivre du monde.

Cependant, des facteurs clés font douter que le gouvernement Tshisekedi soit en mesure de remodeler l’un ou l’autre accord :

MOTIVATIONS : Les entreprises chinoises n’ont pas de réelles motivations à signer de nouveaux accords avec le gouvernement de la RDC, étant donné qu’elles contrôlent déjà directement ou indirectement une grande partie de l’énorme secteur du cobalt de la RDC. Il est peu probable que le gouvernement leur offre un accès plus large que celui dont elles disposent actuellement, ce qui signifie qu’elles s’accrocheront probablement aux conditions actuelles.

NOUVELLES CONDITIONS : Les entreprises mentionnées par le ministre des finances ont des litiges en cours avec diverses autorités congolaises au sujet des accords. La manière dont ces impasses seront résolues reste incertaine. Par exemple, la CMOC serait-elle disposée à construire des infrastructures au lieu de payer des redevances à la Gécamines ? C’est possible, mais jusqu’à présent, la CMOC a toujours contesté publiquement les revendications, ce qui ne permet pas de savoir si elle sera disposée à modifier les conditions de l’accord.

POLITIQUE : Jusqu’à présent, le président congolais ne s’est pas présenté comme un grand ami de Pékin et dans un contexte politique interne délicat – 2023 est une année électorale en RDCongo – il n’est pas certain que Pékin ou les entreprises chinoises voient là le moment idéal pour modifier leurs accords sous de nouvelles conditions.

Pour l’instant, il sera difficile de déterminer l’ampleur des progrès accomplis. Le ministre n’a pas donné beaucoup de détails et les entreprises chinoises n’ont pas fait de commentaires.

POURQUOI C’EST IMPORTANT ? : La RDC possède les plus grandes réserves mondiales de cobalt, un minerai essentiel pour les batteries, crucial pour la transition écologique du monde.

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