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Comment l’Afrique accède-t-elle à la technologie dont elle a besoin ?

Afrique accède technologie

Alors que les tensions géopolitiques sont de plus en plus vives, les partenaires externes de l’Afrique veulent avoir leur mot à dire sur ses choix de développement. C’est particulièrement vrai sur les questions numérique, où les pays du Sud sont souvent considérés comme des champs de bataille entre des entreprises chinoises comme Huawei et leurs concurrents occidentaux.

Toutefois, les décideurs politiques africains sont de plus en plus nombreux à diversifier leurs partenaires et à mettre en avant leurs propres priorités en matière de croissance numérique. C’est ce qui ressort d’une série d’entretiens avec des décideurs africains dans le domaine de l’économie numérique, menés par l’expert Afrique-Chine Folashadé Soulé pour le Global Economic Governance Programme (programme de gouvernance économique mondiale) du Royaume-Uni.

  • FLEXIBILITÉ : «De manière générale, la Chine est un partenaire flexible dans les négociations à condition d’avoir une équipe de négociation bien étoffée et structurée. Outre le défi mondial de la guerre des standards technologiques, on sent qu’ils veulent faire du business ce qui les amène à être moins rigides. Les entreprises chinoises ont aussi des filiales locales établies en Afrique avec qui on peut dialoguer directement. Huawei par exemple met beaucoup en avant l’aspect transfert des compétences. Ce n’est pas le cas de certaines entreprises occidentales qui sont plus rigides viennent avec des frameworks préétablis dans lesquels on doit essayer de s’insérer.» Marc-André Loko, directeur général de l’Agence des systèmes d’information et du numérique (Bénin)
  • LA PRESSION GÉOPOLITIQUE: « Néanmoins, au niveau institutionnel, les investisseurs majeurs et les agences américaines et proches de l’axe atlantiste (Royaume-Uni, Australie) préfèrent depuis quelques années décliner l’installation d’équipements chinois pour leurs projets. Les relations politico-économiques au niveau global se répercutent donc concrètement au niveau local. Prenons l’exemple de ce fournisseur d’accès internet guinéen qui s’est vu signifier par les services d’une chancellerie occidentale, le refus d’être connecté et équipé avec du matériel provenant d’entreprises chinoises. » Lionel Chobli, PDG de La Guinéenne de Fibre Optique (Guinée)
  • DIVERSIFICATION DES PARTENAIRES : « A ce niveau, les entreprises chinoises sont des partenaires privilégiés car ils apportent des financements (Huawei ou CITCC via China Development Bank et China EximBank par exemple) et offrent des reports de paiement de la dette intéressants. Nous avons également des partenariats avec des entreprises agréées par Microsoft et Oracle. Les études de faisabilité des projets d’infrastructure ont été souvent commandées auprès d’entreprises françaises comme Sofrecom, Tactis ou Horus. Cela nous permet de bénéficier des compétences et du savoir-faire français. Dans sa stratégie numérique, le Bénin est dans une logique de diversification des partenaires best in class avec notamment des acteurs Tunisiens comme Digitalis ou MGI BFC pour les études économiques sur des thématiques les parcours d’adoptions aux services numériques et les modèles économiques comme la PKI..» Marc-André Loko, directeur général de l’Agence des systèmes d’information et du numérique (Bénin)

POURQUOI C’EST IMPORTANT ? Ces entretiens montrent comment les décideurs africains sont soumis à une forte pression géopolitique de la part des partenaires internationaux, mais qu’ils sont également proactifs dans le choix d’une combinaison de partenaires qui stimulent leurs propres plans de développement.

Vous pourrez lire l’intégralité des entretiens sur le site web Global Economic Governance Programme (programme de gouvernance économique mondiale)

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