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RDCongo/Cobalt: le chinois CMOC se voit attribuer un très faible quota d’exportation

Congo cobalt quotas DLA
Un employé de la société chinoise CMOC présente l'hydroxyde de cobalt produit à la mine Tenke Fungurume, l'une des plus grandes mines de cuivre et de cobalt au monde, située dans le sud-est de la République démocratique du Congo, le 17 juin 2023. La République démocratique du Congo produit plus de 70 % de l'approvisionnement mondial en cobalt. Ce métal est un composant essentiel des batteries et est considéré comme un élément clé de la transition vers les énergies renouvelables. (Photo par Emmet LIVINGSTONE / AFP)

Alors que la levée de l’interdiction d’exportation du cobalt est prévue pour le 15 octobre 2025, les autorités congolaises, à travers l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Marchés des Substances Minérales (ARECOMS), ont fixé le week-end dernier les quotas d’exportation attribués à chaque entreprise, ainsi que les modalités de gestionqui les accompagnent. Pour le reste de l’année 2025, le premier producteur mondial de cobalt, CMOC, s’est vu attribuer un quota total de 6 500 tonnes, réparti entre ses deux projets : Tenke Fungurume Mining (TFM) avec 2 250 tonnes, et Kisanfu Mining SARL (KFM) avec 4 250 tonnes.

Les autorités ont assorti ces quotas de plusieurs conditions strictes. Il est notamment interdit aux entreprises de transférer leurs quotas à des tiers, une mesure destinée à empêcher les petits producteurs chinois de céder leurs droits à de grands acteurs tels que CMOC ou la Sino-Congolaise des Mines (Sicomines). Cette disposition est assez surprenante, dans la mesure où de tels transferts n’auraient pas modifié le volume global des exportations autorisées par la RDC.

Par ailleurs, les sociétés minières ne pourront pas reporter leurs quotas sur l’année suivante, elles devront impérativement exporter la quantité qui leur est attribuée, sous peine de voir ces volumes retirés par l’ARECOMS. D’autres conditions portent sur le respect des normes environnementales et fiscales.

Ces mesures traduisent la volonté du gouvernement congolais de reprendre le contrôle du marché du cobalt et d’en influencer le prix. Depuis la mise en place de l’interdiction, le prix de l’hydroxyde de cobalt – principal produit exporté par les entreprises du pays – a augmenté de 20 %, atteignant 41 536 dollars la tonne.

Pour CMOC, le quota annoncé reste nettement inférieur à ses attentes. L’entreprise, qui devait produire près de 120 000 tonnes de cobalt en 2025, a maintenu un rythme soutenu malgré le moratoire, avec près de 60 000 tonnes produites au premier semestre. Une dynamique que Kinshasa aurait interprétée comme un signe de défiance, ce qui aurait motivé un encadrement plus strict.

Enfin, la clause interdisant le transfert des quotas apparaît également comme un moyen indirect de limiter toute tentative de CMOC d’augmenter sa part d’exportation et de maintenir son monopole. Mais avec le quota imposé, il est quasi certain qu’aucune entreprise opérant en RDC occupera cette position.

La filiale congolaise du chinois Zhejiang Huayou Cobalt, Congo Dongfang Mining, a reçu un quota total de 225 tonnes et la Sicomines 450 tonnes.

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