Le ministre des Affaires étrangères taïwanais, Lin Chia-lung, a accusé la Chine de « petites manœuvres » en Afrique du Sud dans le cadre d’une campagne visant à contraindre Taipei à déplacer son bureau de représentation de la capitale Pretoria vers le pôle commercial de Johannesburg.
Les propos de Lin, tenus vendredi, faisaient suite à la décision unilatérale du ministère sud-africain des Affaires étrangères, connu sous le sigle DIRCO, de changer l’emplacement du bureau de Pretoria à Johannesburg, ainsi que la dénomination du bureau taïwanais dans le pays, passant de « représentation étrangère en Afrique du Sud » à « organisation internationale ».
Le nom de domaine du site web du bureau taïwanais en Afrique du Sud a également été modifié, passant de « @mofa.gov.tw » à « @telkomsa.net », une société de télécommunications sud-africaine.
Le journal Global Times, du Parti communiste chinois, a salué la pression accrue exercée par le gouvernement sud-africain sur les représentants taïwanais dans le pays.
POURQUOI C’EST IMPORTANT: Le président Cyril Ramaphosa agit probablement à la demande de la Chine, ce qui constitue un geste potentiellement très risqué compte tenu des relations tendues de l’Afrique du Sud avec les États-Unis. La question taïwanaise est très sensible chez les conservateurs à Washington D.C., qui verront sans doute dans cette décision un nouvel exemple d’une Afrique du Sud allant à l’encontre des intérêts géopolitiques américains.




