Quelques heures avant que le secrétaire d’État Antony Blinken n’annonce la nouvelle stratégie américaine pour l’Afrique subsaharienne, le tabloïd nationaliste chinois a commencé à publier des articles attaquant les États-Unis pour avoir « tenté de ramener le continent à la guerre froide » et pour avoir « ruiné les perspectives de développement de l’Afrique ».
La tâche de discréditer la nouvelle stratégie américaine a incombé au professeur Song Wei de l’École des relations internationales et de la diplomatie, un observateur de longue date de la Chine et de l’Afrique dont l’analyse a, au fil du temps, intégré des vues plus polarisées de l’administration Xi.Le Global Times a également fait appel à Fulufhelo Netswera, ancien directeur du groupe de réflexion sud-africain BRICS et désormais doyen exécutif de la faculté des sciences de la gestion de l’Université de technologie de Durban, pour étayer les arguments contre les États-Unis en Afrique.
- SONG WEI : « La nouvelle version de la stratégie africaine des États-Unis reflète, dans une certaine mesure, un déplacement des efforts diplomatiques des États-Unis vers l’Afrique, ce n’est en aucun cas une bénédiction pour l’Afrique et le développement futur du continent… Comme l’avaient prédit certains groupes de réflexion occidentaux, de nombreux pays africains ont mis en doute les motivations du gouvernement américain à s’engager à nouveau avec l’Afrique. Amener l’Afrique sur la voie de la confrontation ou d’une nouvelle guerre froide conduira sans aucun doute à un désastre sur le continent ».
- FULUFHELO NETSWERA : « Les Etats-Unis veulent persuader le continent africain que la Chine et la Russie sont les plus grands ennemis de l’Afrique. Mais au contraire, il existe des preuves écrasantes de l’histoire à ce jour qui suggèrent que le monde occidental a travaillé contre l’intérêt économique et politique des États africains ».