À la veille du début du sommet sur la Coopération Chine-Afrique 2024, FOCAC 2024 qui s’ouvre demain 4 septembre à Pékin, le président chinois Xi Jinping organise une série de réunions bilatérales avec les présidents africains déjà présents à Pékin.
Au moins deux douzaines d’entre eux sont arrivés tout au long du week-end pour assister au sommet. Leur arrivée anticipée permet à nombre d’entre eux de participer à ces réunions bilatérales avec l’hôte du sommet. L’opportunité certainement pour présenter les domaines sur lesquels ils espèrent une participation plus active de Pékin.
Ces réunions qui ne durent qu’une dizaine de minutes et qui ont plus une importance protocolaire que substantielle en terme de décisions, permettent essentiellement aux deux parties de faire le point sur leurs relations bilatérales, se félicitant notamment de leur vitalité.
De son côté, Xi Jinping réitère la détermination et la volonté de Pékin d’accompagner chaque pays dans la réalisation de ses différents objectifs de développement et ainsi qu’à la préservation de leurs intérêts cruciaux. Quant à ses invités, plusieurs ont réitéré leur soutien à la Chine et l’attachement de leur pays à la politique d’une seule Chine qui reconnait Taiwan comme partie intégrante de la Chine.
Au moment de cette publication, treize réunions bilaterales ont eu lieu et le nombre pourrait s’accroitre d’ici le début du sommet demain 4 septembre 2024.
POURQUOI C’EST IMPORTANT: Ces réunions bilaterales ont une valeur symbolique et politique importante pour plusieurs chefs d’Etat sur le continent.
Elles leur permettent notamment de communiquer un message qui s’adresse à leur audience nationale sur l’importance de leur pays ; que pendant ce sommet collectif, le pays hôte a eu le temps de tenir une réunion bilatérale pour parler de leurs relations bilatérales.
Au niveau individuel, elles flatent un peu l’égo de ces chefs d’Etats qui peuvent ressentir une certaine fierté de ne pas simplement avoir été pris dans la masse.
Une situation qui contraste drastiquement avec les autres sommets, notamment le US-Africa Summit de décembre 2022, où le président américain Joe Biden n’a pas su accorder des réunions bilatérales avec ses invités africains qui du reste doivent avoir recours à des lobbyistes pour obtenir un rendez-vous avec le patron de la maison blanche.
La différence se fait parfois dans les petits détails.
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